Aujourd’hui j’aimerais partager avec vous une superbe plateforme qui permet de regarder des bandes dessinées en ligne de façon gratuite et totalement légale (comparativement aux nombreux sites de manga et d’anime en ligne sur lesquels je passe une bonne partie de mon temps libre…). Ces bandes dessinées sont des Webtoons, des webcomics coréens donc, pouvant être trouvés sur des sites tels que Daum en coréen sur et LINE Webtoon en traduction anglaise.
J’utilise moi-même la plateforme LINE Webtoon, lancée en 2004 par Naver, la plateforme de recherche coréenne numéro un. LINE propose toute une gamme de webtoons triés par genre et par public et met à la disposition des utilisateurs un calendrier avec toutes les sorties de la journée et de la semaine. Les webtoons sortent de façon hebdomadaire et proviennent d’artistes licenciés qui offrent aux fans de suivre gratuitement leur travail. Il est possible de s’inscrire gratuitement et même de télécharger une application sur votre cellulaire afin d’être averti lorsqu’un nouvel épisode du webtoon que vous aimez a été mis à jour (un peu comme fonctionnent les fils URSS des forums).
Ce que je trouve génial à propos de ce genre de site, c’est que je sais que les bandes dessinées que je regarde m’ont été offertes par l’auteur et je ne suis pas en train de priver un artiste de la vente d’un livre. Les dessins et les histoires sont aussi extrêmement diversifiés, puisque n’importe qui peut devenir un auteur de webtoons aussi longtemps qu’il arrive à délivrer la marchandise sur une base régulière. Plusieurs webtoons sont devenus extrêmement populaires et les artistes mis de l’avant par LINE Webtoon sont invités à des événements pour rencontrer leur public et vendre de leur marchandise dérivée. C’est très encourageant pour des gens pour qui faire de la bande dessinée n’est pas le métier.
Le petit plus du webtoon
Depuis que j’ai découvert LINE Webtoon il y a environ 1 an, je ne visite que très rarement les sites de manga en ligne. RIEN ne bat un manga version papier, mais si on me demande de choisir entre un manga ou un webtoon, je choisis le second.
Pour commencer, le webtoon se présente sous forme de bande verticale qu’il faut lire en déroulant de haut en bas. Non seulement ce format est génial pour les écrans touch et s’adapte parfaitement aux écrans des téléphones intelligents, mais il permet une mise en page dynamique et laisse libre court à l’auteur de jouer avec l’espace comme il lui semble bon. Certains auteurs proposent à l’utilisateur de faire dérouler le webtoon rapidement afin de créer un effet cinématique, ou encore allongent les effets d’une image à l’autre sur la longueur de la bande.
Ensuite, les auteurs peuvent ajouter des composantes supplémentaires à leur bande dessinée pour ajouter à l’interactivité. Certains webtoon viennent, par exemple, avec une musique, crée par l’auteur, qui joue automatiquement pendant que le lecteur défile à travers le chapitre. J’ai aussi lu un webtoon d’horreur où, lorsque la bande avait défilé jusqu’à un moment précis de l’histoire, celle-ci était programmée pour défilée rapidement jusqu’à la fin du chapitre. Ceci faisait surgir un monstre de l’ombre de façon fulgurante. Depuis, je ne regarde plus de webtoons d’horreur par peur de me faire jouer le même mauvais tour. Pour finir, la plupart des webtoons sont colorés, ce qui fait changement avec les éternelles pages en noir et blanc des manga.
En tout et partout, les webtoons se situent quelque part entre le livre et le film d’animation et de savoir que les auteurs dessinent pour leurs fans et non en attente d’une compensation monétaire me soulage. Certains titres ont d’ailleurs fait leur apparition sur des sites de manga (je ne vois pas bien pourquoi en fait, étant donné les formats différents). On note parmi les webtoons les plus populaires tout genre confondu The Gamer, Tower of God, Noblesse, Girls of the Wild’s, God of High School et Soul Cartel. Voici la liste des webtoons que je suis présentement et que je vous recommande;
Dr. Frost, The DaneMen, Lars, S.I.D., UndeadEd, Elena, Dead Days, Dice, Winter Woods, Noblesse, Catharsis, Wind Breaker, Trump, Bastard, Average Adventure of an Average Girl, Snailogy, Subtle Disaster (terminé), Family Man (terminé).
Laissez-moi savoir quels webtoons vous avez regardé et lequel vous avez préféré jusqu’à présent! Comme toujours, bonne lecture|écoute et à la prochaine.
Parmi les animes de la saison d’automne, il y a un anime pour lequel j’étais très excitée. Il s’agit de Young Black Jack.
Black Jack est à l’origine un shônen de genre médical et dramatique. Ce manga d’Osamu Tezuka a été publié en 17 volumes du 19 novembre 1973 au 14 octobre 1983. Le titre fait référence au surnom du personnage principal. Plusieurs adaptations ont été faites à partir de cette œuvre entre 1993 et 2006. La première série comporte 61 épisodes et son âge se fait sentir, mais elle est accessible sur youtube si l’envie vous prend de regarder l’œuvre intégrale après avoir vu Young Black Jack (croyez-moi l’envie vous prendra). La deuxième série, Black Jack 21, focus sur la recherche de la vérité derrière la tragédie de Black Jack. S’ensuit une foule de mystères, d’actions et de poursuites policières qui s’étendent sur 17 épisodes. Je vous parle de ces séries car celle que je vais aborder aujourd’hui, Young Black Jack, est très intimement liée à ces œuvres et les regarder avant d’entamer la nouvelle série pourrait répondre à certaines questions que vous aurez en cours de route.
Un docteur House japonais?
Black Jack est un personnage très mystérieux avec un lourd passé et c’est justement ce passé que Mitsuko Kase nous propose avec cette adaptation. L’histoire se déroule en 1968, alors que la Guerre du Vietnam fait rage, que les Afro-américains confrontent les autorités pour obtenir l’égalité raciale et que les étudiants japonais protestent contre le système. C’est durant ces années de tempête qu’un étudiant étrange s’enrôle dans l’école médicale et accomplie des miracles grâce à son génie et ses compétences. Young Black Jack nous dévoile les origines du célèbre chirurgien et comment celui-ci a obtenu son diplôme (ou pas) et le surnom de Black Jack. Dans Young Black Jack, nous suivons les aventures de Kuroo Hazama alors qu’il est étudiant en médecine. Il est endetté jusqu’au cou et se retrouve mêlé à une histoire de trafic d’organes, puis tentera de retrouver un collègue porté disparu au Vietnam, avant de faire un tour aux États-Unis où un médecin devra le protéger contre une organisation secrète. L’anime n’en est qu’à son 7e épisode au moment où je rédige cet article. Beaucoup plus de suspens reste à venir et le fait que l’histoire suive des faits historiques réels ajoute de la profondeur à la trame de fond.
Kuroo Hazama, aussi surnommé Black Jack, est un médecin amorale et non licencié qui opère dans l’ombre après s’être fait révoquer son permis de praticien. (Dans certaines versions, il se fait révoquer son permis alors que dans d’autres versions il ne passera pas l’examen final). Il tire son apparence des trois années d’opérations qu’il a subit étant jeune à la suite de l’explosion d’une bombe de la seconde guerre mondiale qui avait été «oubliée» sur une plage du voisinage. Cette explosion tua sa mère et le laissa entre la vie et la mort et c’est le docteur Honma qui s’occupa de recoller les morceaux afin de le recréer. Une fois adulte, Kuroo décide lui aussi de sauver des vies en devenant chirurgien. Il proteste contre la corruption et le conservatisme du système de santé japonais et n’hésite pas à venir en aide à quiconque. Il demandera des sommes astronomiques aux riches et ne demandera rien aux pauvres, par exemple.
Totalement pourri??
Des bloggeurs ont rapporté que Young Black Jack (YBJ) n’était qu’un squelette de ce qu’est réellement Black Jack (BJ) et que l’anime ne valait même pas la peine d’être écoutée. Les raisons invoquées sont le manque d’amour pour les personnages et les lacunes de scénarisation des épisodes. Dans BJ, tous les personnages ont une histoire de fond, ce qui permet de s’identifier à chacun d’eux et de sympathiser avec eux malgré le fait que plusieurs d’entre eux ne reviendront plus dans la série. Beaucoup d’amour est placé dans les patients et le lecteur fini par implorer lui aussi Black Jack de les sauver. Cette sorte de sympathie manque dans YBJ. Les personnages sont là seulement pour être opérés et regarder le personnage principal faire des prouesses pour sauver ces inconnus peut rapidement passer d’impressionnant à ennuyeux. Aussi, bien qu’environ le même degré d’action se trouve dans chaque série, une lacune se fait sentir dans YBJ par l’impression de longueurs. Il y a énormément de monologues dans cette série comparativement à l’originale. Le second épisode se passe carrément dans la même pièce. Même des explosions spectaculaires ne peuvent sauver un scénario pauvrement construit. Je leur accorde donc ces points, mais je ne suis pas d’accord que l’anime ne vaut pas la peine d’être écoutée et en voici les raisons :
Les bons côtés
Pour commencer, ce coup de jeunesse fait du bien à l’œuvre. Le visuel et la trame musicale ont été remis au goût du jour tout en restant le plus possible fidèles à l’œuvre originale et le fait que Kuroo se déplace d’une scène historique chaude à l’autre plutôt que d’opérer de sa luxueuse maison apporte un nouveau degré d’action plus accrocheur. Les personnages sont un peu plus réalistes, surtout le personnage principal qui est ici plus jeune et plus sexy pour accrocher mesdames. Une trame sonore intéressante et une musique d’introduction et de crédit accrocheuse ont été ajoutées (J’aime la musique d’intro de BJ, mais elle a pris un coup de vieux en 10 ans). I am just feeling alive d’Umi Kuun reflète toute la tension entre Kuroo et le système médical japonais ainsi que tous ceux qui tenteront de lui faire obstacle. Cette musique est tellement accrocheuse que je ne sais plus si je préfère l’anime ou la musique d’intro.
Ensuite, je considère YBJ comme une porte d’entrée vers les œuvres plus anciennes qui peuvent sembler moins attirantes. Je n’aurais jamais écouté BJ et BJ21 sans d’abord avoir passé par YBJ. Ces aventures donnent envie d’en savoir plus parce que le spectateur se retrouve avec plusieurs questions après chaque épisode et YBJ ne répond PAS aux questions. Je pense aussi que YBJ se veut respecter le plus possible l’œuvre en reprenant le même type d’introduction que BJ - Le type d’introduction qui vous raconte le contenu de l’épisode et dévoile les punchs avant la musique d’introduction. De plus, le vidéo des crédits, fort simple, se résume à montrer des cartes qui pivotent et dévoilent à tour de rôle chaque personnage présent dans YBJ en le comparant avec son ancienne apparence dans BJ. Je pense que YBJ est un d’avant-goût de la série dont le but est d’aller chercher un public plus jeune et de l’emmener à lire l’œuvre originale.
Pour finir, la maudite Pinoko qui me tombe sur les nerfs n’est pas présente dans YBJ (pour l’instant) et c’est selon moi une raison valable pour apprécier l’anime. Je la trouve plus débile avec chaque épisode malgré son histoire et je suis tout simplement soulagée de ne pas avoir à supporter son effroyable voix dans YBJ.
Conclusion
En bref, malgré les opinions mitigées sur la qualité du nouvel anime, je vous le recommande et je vous propose d’écouter quelques épisodes de chaque génération et même de lire le manga si vous n’avez pas peur du style de dessin un peu vieillot. Je suis d’avis que de retrouver cet anime parmi les sorties de cette saison fait du bien. Si les œuvres du même genre vous intéressent, je vous recommande la lecture des mangas Monster et Team Medical Dragon, tous les deux excellents, traitant de médecine et destinés à un public plus âgé.
Mea culpa et « spoiler-alert » : Pour ceux et celles qui pensent regarder ou lire Tokyo Ghoul, mais n’en ont pas encore eu le temps dans la dernière année, je vous prierais de ne pas lire le reste de l’entrée de blog. J’aborderai des sujets des deux saisons qui pourraient vous gâcher une partie du plaisir. J’aimerais aussi m’excuser auprès de ceux et celles qui ont aimé la version animé et qui sont tombés sur des revues de blogueurs se basant uniquement sur la série animée pour en déterminée la qualité. Il ne m’a pas fallu lire énormément de critiques pour comprendre que la série avait été lapidée par la critique – même la critique d’AnimeList censée passer en revue les animes de façon objective a été extrêmement condescendante. La majorité des reproches faites à l’anime viennent du fait que celui-ci, plutôt que d’être une œuvre complète en soit, ne parvient qu’à animer les « meilleurs moments » du manga étant donné le peu de temps de développement lui étant accordée – un maigre 12 épisodes pour chaque saison. De mon point de vue, il vaudrait plutôt la peine de regarder le manga avant de « déguster » la version animée, qui n’en paraîtra que meilleure.
Tokyo Ghoul est un manga de Sui Ishida, prépublié dans le magazine seinen Weekly Young Jump depuis 2011 et qui mélange action, drame, psychologie, horreur et fantastique. La version animée est réalisé par le Studio Pierrot. Les deux premières saisons de 12 épisodes s’étalent du 4 juillet au 19 septembre 2014 et du 9 janvier au 27 mars 2015, pour un total de 24 épisodes. Un spin-off de la série, Tokyo Ghoul: Jack, était prévu pour cet automne mais je n’ai pas encore eu le temps de le regarder. À la demande d’une internaute, je voulais vous présenter la série afin que vous puissiez la terminer à temps pour regarder la prochaine production.
L’histoire se déroule à Tokyo dans un monde fantastique où des humains et des goules « cohabitent ». Kaneki Ken se trouve à son café préféré avec son meilleur ami lorsqu’il rencontre une attirante jeune femme. Ils se rencontrent un peu plus tard pour une sortie et Kaneki la raccompagne chez elle. Il ne se rend compte que celle-ci est une goule à l’affut de chair fraîche que lorsque celle-ci lui saute dessus pour le dévorer vivant. Il est heureusement sauvé par des débris tombant du toit de l’immeuble où ils se trouvaient. En recouvrant conscience dans une clinique, Kaneki doit faire face à une nouvelle réalité : on a transplanté en lui les organes de son ex-nouvelle flamme afin de le sauver et, maintenant à moitié humain et à moitié goule, il doit manger de la chair humaine pour survivre. Suite à cette tragédie, Kaneki trouve de nouveaux amis parmi les goules et de nouveaux ennemis parmi les humains qui traquent les goules sans relâche.
Des bons et des mauvais coups
Plusieurs critiques, surtout de celles qui ont lu le manga, se plaignent des derniers épisodes de chaque saison en signifiant qu’ils sont paquetés avec trop d’information, ce qui est complètement vrai mais pas seulement pour l’anime. Lors de l’affrontement entre goules et humains à Anteiku (fin saison), durant quelques épisodes – et quelques chapitres dans le manga – le spectateur|lecteur se retrouve submergé d’informations importantes omises jusqu’à ce moment de l’histoire, d’entrée en jeu de nouveaux personnages, et les scènes de combat s’entremêlent de façon plus ou moins réussie. En ce qui a trait à la première saison, celle-ci se conclue en plein milieu de l’arc du livre, au beau milieu de l’action. Je pense personnellement qu’il s’agit d’un excellent buzz pour annoncer de début de la prochaine saison, de plus que la personnalité du personnage principal subit un changement à cet instant. Vous remarquerez à quel point la musique et le visuel choisis pour l’ouverture de la deuxième saison reflètent bien l’état mental du héros.
La fin de la première saison n’est donc pas une fin, mais n’est pas non plus une sorte de néant où tout est possible. On sait qu’il y aura un second anime. La fin de la 2e saison laisse, quant à elle, une forte impression étant donné son ouverture vers l’univers des possibles. Elle est très belle de façon idéologique et artistique. Bien que plusieurs pensent que la fin de la 2e saison ne cadre pas avec le reste des épisodes, je pense que c’est plutôt une continuité. L’ouverture et la fin de chaque épisodes de la deuxième saison sont très artistiques et studio Pierrot se donne comme mandat de rendre personnelle à chaque épisode les crédits de fin, tandis que l’industrie de l’animation a tendance à rendre uniforme les crédits. La 2e saison dans son entièreté est traitée de façon plus émotive que la 1ère saison et la finale n’en est que l’apogée. La neige qui recouvre les morts, le héros qui porte son meilleur ami vers les siens même s’ils sont ses ennemis, une vue sur le désastre causé par un affrontement qui ne devrait pas avoir eu lieu, suivi d’un fondu vers la lumière d’un hélicoptère. Y a-t-il encore raison de se battre ? Plusieurs lecteurs se sont plaints de ne pas avoir de scène finale de combat, mais ont-ils vraiment à se plaindre lorsque dans le manga, au même moment, Kaneki est laissé pour mort dans les égouts?
petite déception : le drap revient en place alors qu’il vient de s’envoler…
Violence et censure
Contrairement à Hellsing et d’autres anime bien gores, Tokyo Ghoul a été placé à des heures d’écoutes télévisuelles qui ont forcé le studio à censurer une bonne partie de l’action et même à inverser les couleurs sans trop de transition, ce qui amène le téléspectateur à ne saisir qu’une petite partie de l’action. Je peux comprendre la frustration de ne voir les scènes qu’à moitié et j’ai aussi personnellement pensé que la manière de censurer laissait à désirer, mais que faire lorsque les poupons se trouvent encore devant la télévision et que la scène est d’un excès gore graphique ? Heureusement, il semble que la version DVD ne soit pas censurée, bien que je suis d’avis que de voir ou non du sang gicler partout ne change rien à l’anime – même le manga est très censuré, donc ce n’est pas la « faute » du studio, mais plutôt probablement un choix de l’auteur au départ. Le gore n’est pas le point, mais fait partie intégrale du récit. À quoi bon le montrer ?
Je ne nierai pas que les personnages sont moins bien approfondis que ce à quoi on devrait s’attendre d’un anime à caractère psychologique. Même Kaneki est plutôt désappointant, autant dans le manga que dans l’anime. Cependant, les autres personnages sont plus faibles dans l’anime parce qu’ils ne sont pas assez développés, comparativement au manga dans lequel chaque personnage a droit à son moment de gloire afin que le public s’y attache. La force armée humaine, entre autres, est visitée plus souvent dans le manga, ce qui permet de rencontrer plusieurs personnages avant leur apparition au début de la 2e saison animée.
Un des thèmes centraux de Tokyo Ghoul est la relation tragique entre les humains et les goules. Du point de vue des humains, les goules sont des monstres sans cœur leur arrachant des êtres chers. Du point de vue des goules, toutes ne sont pas sans cœur et une bonne partie d’entre elles ne souhaitent que cohabiter avec les humains du mieux qu’elles peuvent. Le manga met l’emphase sur le côté « humain » des goules et sur le fait que, mis à part leur alimentation, elles restent très semblables aux humains et peuvent elles aussi avoir des sentiments et se lier d’affection avec des êtres chers – qui seront souvent tués par les humains pour le crime d’être goule.
Tokyo Ghoul aborde le thème de la perte d’humanité, mais contrairement aux autres productions qui jouent sur le même thème comme Hellsing et Shiki, je pense que Tokyo Ghoul se rend plus loin. Dans Hellsing, par exemple, le peu de temps accordé au personnage de Seras Victoria –une policière transformée en vampire- se perd dans une mer de sang et de balles et très peu de temps est accordé à son cheminement entre les deux états. Dans le cas de Kaneki, il est possible de le voir passer au travers d’une suite de stades jusqu’à une éventuelle acceptation de son état. Cette acceptation ne sera en fait pas acceptée jusque plus loin dans le manga. Dans la version animée, l’état de Kaneki le mène à de plus profonds troubles psychologiques. De plus, Tokyo Ghoul se questionne sur plusieurs facettes du problème : À quel moment un individu passe d’humain à non-humain? Quelles sont les fondements de l’humanité chez un individu et comment une société peut-elle se définir en rapport à son humanité et par rapport à une autre société. On se questionne aussi sur les problèmes de racisme, d’ostracisassions et de ghettoïsation dans les sociétés développées.
Quelques points forts qui font que Tokyo Ghoul en version animée est excellent
Mis à part ses thèmes centraux, je suis d’avis que l’anime présente un très beau fini visuel et les animations sont peaufinées. Les combats en version animée sont saisissants pour le peu qu’on en voit. Le visuel est magnifique, surtout les armes (appelées Kagune) avec lesquelles les goules se battent. Au niveau de la trame musicale, là aussi l’anime se démarque avec une trame semblable à celle d’un film, mélangeant habillement des «beat» contemporains comme du liquid bass&drum à de la musique épique et des chansons plus captivantes. De plus, les acteurs japonais rendent les émotions des personnages de façon exceptionnelle. Mamoru Miyano, entre autres, joue avec brio un épicurien déjanté qui n’a qu’une envie ; manger Kaneki. J’accorde à la série une note de 7/10 parce que je crois que malgré toutes ses lacunes, l’œuvre de laquelle elle a été adaptée est excellente et l’animation est un très beau complément au manga. Je vous propose donc de lire avant de voir la version animée.
En fouillant à travers internet pour trouver des extraits de Kamigami no Asobi à vous montrer, je suis tombée sur cette chose appelée «ma playlist» que Youtube met à jour pour vous en gardant en mémoire les vidéos que vous avez écouté dans le passé (même si cela date de très longtemps). J’ai donc ré-écouté en boucle la trame musical de Kuroshitsuji – book of circus et je me suis dit que je devais vous en parler. Je continue donc dans la lancée des animes pour filles (même si techniquement Black Butler peut aussi plaire aux garçons) en vous présentant aujourd’hui de loin l’un de mes plus grands dada. Je ne noterai pas l’anime puisque mon opinion est grandement biasée. Je me contenterai de vous donner quelques raisons qui font que vous devriez regarder Kuroshitsuji si ce n’est pas encore fait.
L’histoire se déroule à Londres au 19e siècle en pleine révolution industrielle. Nous suivons le jeune compte Ciel Phantomhive, un aristocrate anglais qui, âgé seulement de 12 ans, se voit devenir l’héritier de l’entreprise de jouets et de friandises Phantom suite à un mystérieux incendie qui aura emporté ses parents. Celui-ci habite un manoir en bordure de Londres en compagnie de ses domestiques. Ceci dit, l’un des domestiques de Ciel est en fait un démon avec qui il a fait un pact alors qu’il allait succomber à un sort encore plus grave que l’incendie. Le contrat stipule que le démon doit protéger Ciel jusqu’à ce que celui-ci venge la mort de ses parents, ce après quoi le démon pourra dévorer l’âme de Ciel. Une petite note au contrat jouant sur les mots veut aussi que si jamais Ciel perdait de vue son vœu de vengance, cela serait vu comme un bris de contrat et le démon aurait son âme. C’est ainsi que Ciel et le démon déguisé en marjordome mênent une série d’enquêtes surnaturelles, la plupart leur étant donné par la reine qui se sert de Ciel pour faire ses basses besognes.
Ce que c’est :
Black Butler est un shônen (notez bien shônen) manga de Yana Toboso. Il est prépublié depuis septembre 2006 dans le magazine Monthly GFantasy appartenant à l'éditeur japonais Square Enix, et a été compilé en vingt-et-un tomes au 27 mai 2015. La version française est éditée par Kana, et le manga est encore en cours de parution. Suite au succès du manga, une adaptation en série télévisée d'animation produite par le studio A-1 Pictures a été diffusée entre octobre 2008 et mars 2009 sur la chaîne TBS au Japon, soit à peu près 2 ans après le début de parution du manga. Une deuxième saison a été diffusée entre juillet et septembre 2010. Une troisième saison adaptant l'arc du Cirque Noah a été diffusée entre juillet et septembre 2014, et deux OAV adaptant l'arc du meurtre au manoir sont sortis en octobre et novembre 2014.
Le genre
Les animes et les mangas sont habituellement étiquetés par genres. Plus une œuvre est étiquetée de plusieurs genre, plus elle devient complexe. Parfois ça donne de la bouillie parce que l’auteur aura essayé de mélanger trop de genres qui n’allaient pas ensembles, mais ici chaque genre avec leurs propres codes se complètent et on ne sent jamais de cassure entre les scènes d’action, le mystère et l’humour. Pour vous donner une idée de ce à quoi vous attendre avant de commencer la série, voici la liste des genres qui la composent : comédie noire, fantastique, surnaturel, drame, action, policier, fantasy (avec plusieurs sous-genres comme historique, dark et gaslamp). J’ai mentionné qu’il s’agissait d’un shônen plus tôt. C’est-à-dire qu’il s’agit d’un manga pour une audience masculine et jeune. J’aimerais que vous gardiez cela en tête en l’écoutant puisque dépendant la langue dans laquelle vous écoutez l’anime, il se trouve dans les textes énormément de tournures de phrases pouvant être interprétées de façon sexuelle entre Ciel (visiblement mineur) et son majordome (visiblement adulte). Cet aspect borderline pédophile est surtout présent dans la version japonaise, mais toujours de façon très subtile. Une personne n’ayant pas l’esprit tordu devrait pouvoir écouter Black Butler sans même s’en apercevoir (sauf peut-être pour une scène de la première saison… et tout au long de la 2e saison). Beaucoup de fans de la série, d’ailleurs, refusent catégoriquement ce que je viens de vous dire. À vous de juger. Je pense personnellement que c’est cet aspect de sous-entendu et de tension sexuelle qui fait que la série est si populaire. Nous y reviendrons.
Du suspens au compte-goutte et la différence entre le manga et l’anime
La force de Kuroshitsuji est que l’histoire commence simple et incorpore de nouveaux éléments surnaturels lorsque l’auteur juge que le lecteur a assimilé les éléments précédents. Plusieurs personnes comparent Pandora Heart à Kuroshitsuji parce que l’histoire et la relation entre les personnages est similaire, mais le majeur défaut de l’anime Pandora Heart est que plusieurs surprises arrivent une après l’autre sans que le spectateur ait pu en assimiler une seule. Kuroshitsuji a beau avoir un rythme plus lent, en prenant quelques épisodes pour entrer dans la chaire de l’intrigue, mais au moins l’intrigue n’est pas forcée. Chaque mystère, chaque suspens arrivent au compte-goutte, ce qui fait qu’après les 5 premiers épisodes, beaucoup de questions restent sans réponses et le spectateur s’accroche au bord de sa chaise en attendant la suite. Je trouve aussi l’histoire merveilleusement bien ficelée (surtout celle du manga) puisque l’auteur n’aura pas peur de faire apparaître un personnage, le faire oublier par les spectateurs, puis le faire revenir à la charge pour une autre histoire, ou encore de prendre un personnage identifié par le public comme étant humoristique pour en faire un personnage profond et dangereux (et je ne parle pas de Grell pour ceux ayant vu Black Butler. Grell reste drôle). Un autre atout de l’histoire bien ficelée est la façon dont l’auteur la rattache à des événements qui ont vraiment eu lieu et à des mythes populaires, ce qui ajoute une dimension culturelle et historique à la série. Chaque élément a lieu d’être malgré le caractère fantastique de la série et cela fait du bien. J’avouerai cependant que la fin de la première saison a été plutôt poussée. Ils ont tenté d’apporter un dénouement à l’histoire alors que celle du manga continue. Dans la première saison, Ciel résoue d’une façon plutôt moche le mystère de la mort de ses parents (de mon point de vue du moins. Je m’attendais à mieux). Dans la deuxième saison, on fait la rencontre de personnages ne figurant pas dans le manga, on voit un suspens inédit quoique tiré par les cheveux et l’histoire arrive à un véritable dénouement (un des plus émouvants que j’aie vue, j’aurais aimé avoir ce dénouement à la première saison).
Les personnages
Bien que Kuroshitsuji repose principalement sur la relation entre Ciel et son majordome Sébastian, tous les personnages (même dans l’anime) ont droit à leur moment de gloire afin que le public puisse s’y attacher. Malheureusement, il y a trop à dire sur les protagonistes donc hop! Les personnages secondaires à la poubelle (désolée m.Tanaka).
Sébastian Michaelis représente le corps de la série (et c’est peu dire). Il est le parfait majordome anglais. Excellent cuisinier, cultivé et très habile, intelligent, créatif et posé, il allie avec brio élégance et talent. Il aidera Ciel à résoudre les mystères tout en s’occupant de toutes les tâches reliées au manoir et, étant donné que Ciel est encore un enfant et par-dessus cela un noble, Sébastian s’occupera également d’éduquer, chaperonner et entretenir Ciel (en lui donnant son bain et en l’habillant, par exemple). Il dit souvent que, étant le majordome de la famille Phantomhive, il se doit de pouvoir tout faire. Il peut en effet réaliser toutes les tâches données par Ciel et ce, sans utiliser ses pouvoirs de démon. Il n’utilisera d’ailleurs ceux-ci que lorsqu’ordonné par Ciel, sauf dans de rares occasions où il se doit absolument de protéger son maître. Il parle avec tact et sarcasme, sait se moquer de son maître avec grâce et a une sorte d’humour noir bien aimé par les Anglais, ce qui fait changement du type d’humour généralement vu dans les shônen. Ses phrases les plus connues (et les plus attendues par ses fans) sont «I simply am one HELL of a butler» et «Yes, my lord». D’un point de vue féminin, Sébastian représente une sorte d’homme idéal pouvant remplir les rôles du parfait complice et du protecteur, tout en étant dangereux et innaccessible. La seule chose qui retient Sébastian de dévorer Ciel ou tout autre humain est son sens aïgu de l’étique.
Ciel Phantomhive est probablement un des personnages principaux les plus attachants et les mieux balancés que je connaisse. Cette balance repose sur plusieurs couches de sensibilité. Malgré son âge, Ciel a su se construire rapidement une façade pour entrer dans la cour des grands et mener à bien les basses besognes de la reine tout comme le faisait son père avant sa mort. Il est mature et capable de tenir tête à n’importe qui. Il est bien éduqué, il a du tact, et se montre exécrable envers son majordome. Il sait mener plusieurs projets de front, en s’occupant de son entreprise, des affaires d’état et de ses propres enquêtes. Cependant, l’auteur nous rappelle de temps en temps que Ciel n’est encore qu’un enfant. Il aime jouer, a des sautes d’humeur, aime les sucreries et sa taille frêle et son manque d’expérience lui attirent beaucoup d’ennuis. Cet aspect de Ciel est lui-même teinté par son lourd passé. Par exemple, il préfère les jeux lugubres et arrive mal à comprendre le comportement des enfants normaux et les émotions des personnes de son entourage.
En plus de ces multiples facettes de la personnalité de Ciel, l’histoire fait découvrir au lecteur une dynamique bien spéciale entre lui et son majordome. Bien que Ciel se trouve dans une situation de pouvoir, Sébastian lui rappelle sans cesse, par ses actions et ses moqueries, qu’il pourrait bien faire à sa tête et que Ciel n’est que son prochain repas. Le contrat entre eux stipule pourtant que le démon doit le protéger et ne jamais le trahir, obéir à tous ses ordres sans discuter et ne jamais lui mentir. Ceci met le démon dans une situation où il doit sans cesse venir au secours de Ciel et doit remplir le rôle de «gardien» en plus de majordome, d’où la naissance d’une sorte de proximité ambigüe entre les deux personnages. En effet, Sébastian représente le meilleur atout de Ciel, mais c’est aussi son pire ennemi qui le mènera éventuellement à sa mort. Sébastian « désire le manger » mais se retient, un peu comme un grand méchant loup qui veillerait sur une brebis. Il est donc impossible pour le garçon de se reposer sur le démon car, en cas de faiblesse ou en cas où il perdrait de vue son désir vengeur, il mourrait. Ciel évolue en ne se reposant sur personne et utilise Sébastian comme un pion sur un échiquier, tandis que Sébastian se demande quel genre d’expérience rendrait encore meilleure son repas. Il est d’ailleurs peu rassurant de voir le démon sourire lorsque Ciel agit de façon ignoble ou afficher une moue dégoutée lorsque le garçon affiche des réactions humaines (par exemple lui ordonner de sauver une personne alors que sa propre vie est en danger). Il y a tout de même une sorte de complicité et une confiance entre les protagonistes qui est belle à voir.
La musique, le visuel et les voixExcellente trame musicale, pour commencer. Plusieurs musiques sortent du lot, les musiques d’ouverture et de fermeture sont interprétées par mes groupes de musique préférés, et il s’agit d’un des rares animes dont je sois capable d’écouter la musique seule. Le visuel est aussi très appelant. Les dessins et les animations sont soignés davantage que bien des animes des récentes saisons et le style visuel respecte le manga. Les voix aussi sont excellentes et, pour une fois, même la version anglaise ET la version française ont été adaptées avec des voix allant aux personnages.
En conclusion
Vous ne pouvez pas passer à côté de Black Butler si vous cherchez un bon anime ou un bon manga (surtout un bon manga). Peu d’animes d’une vingtaine d’épisodes vont autant dans le détail dans une relation humaine non romantique et si la psychologie n’est pas votre tasse de thé, l’action et l’intrigue en valent quand même la peine.
Petit extra
Dans la version japonaise et anglaise, Sébastian a une voix sensuelle (selon les standards de chaque pays) et la version anglaise le fait davantage ressembler à un majordome authentique. Les voix anglaises des personnes du manoir leur vont aussi très bien malgré l’accent très fort. En ce qui concerne la version française, j’aime toutes les voix sauf celle de Sébastian, bien que je soupçone un choix éditorial dans le choix de l’acteur (ce que je respecte). En comparaison aux autres adaptations, la voix française du démon est plus jeune et aigüe et lui donne un air de jeune maître d’école ou de gentil personnage dans une bande dessinée pour enfant. De plus, les mots utilisés en français changent un peu le sens des phrases, leur enlevant parfois leur double sens. Je pense que le fait de rendre Sébastian moins «viril» a pour but d’effacer toute ambiguïté entre les personnages principaux. Il faut mentionner que la France est beaucoup plus stricte que le Japon en matière de contenu sexuel dans les œuvres culturelles, surtout en matière de pédophilie.
Kagami No Asobi est un anime dont l’histoire provient du jeu du même nom. Le jeu provient du Studio Broccoli, qui a aussi réalisé Uta no Prince-sama, un autre jeu destiné à la gente féminine. Vous avez bien compris; Kagami no Asobi est un anime pour fille, mais il fait aussi parti d’un genre plus précis, le « harem inversé ». Il s’agit d’un anime composé généralement de plusieurs personnages masculins évoluant de façon romantique autour d’un seul personnage féminin, tandis que les autres personnages féminins, s’ils existent, sont soit des ennemis, soit des figurants. J’ai expliqué ceci brièvement dans une ancienne entrée de blog. On retrouve dans cette catégorie Ôran Kôkô host club, Uta no Prince-Sama, Fruit Basket (je vous jure), Diabolik Lovers, Dance with Devils, et j’en passe. J’ai eu une discussion récemment avec un ami qui pense que le terme harem inversé est une sorte de pléonasme sexiste. C’est-à-dire qu’un harem n’a pas de genre et que son détenteur peut être autant masculin que féminin. Dire que le harem est inversé revient à dire qu’il est contraire à ce qui devrait être alors que le détenteur est féminin plutôt que masculin. D’ailleurs, plusieurs animes pour femmes de type harem prennent comme personnage principal un homme et présente des «similis» relations homosexuelles. Je dis bien simili, car rien ne se passe vraiment dans ces animes. C’est à peine si l’auditeur a droit à une scène de baiser. Aussi, dans cette revue, j’utiliserai le terme harem pour définir le genre de Kamigami no Asobi. L’Otome-game (ou dating-game) où le joueur, en l’occurrence une femme, joue une héroïne se faisant courtiser par des hommes de types différents et pouvant, par une suite d’action, choisir de terminer l’histoire avec l’un ou l’autre de ces hommes, est très populaire au Japon. Cependant, depuis les dernières années, j’ai pu constater un accroissement des sorties d’animes tirés de ces jeux Otome.
Les majeurs avantages de ce type d’anime est qu’il est habituellement très léger, dédié uniquement à la gente féminine et qu’il permet de rêver, comparativement par exemple à un anime romantique un peu plus lourd du type Roméo et Juliette. Les principaux inconvénients de ce type de production sont le peu de profondeur des personnages, la pauvreté du récit et le personnage principal toujours un peu niais. Cela s’explique par le fait que, dans le jeu, le joueur choisit habituellement un personnage masculin et apprend à le connaître à force de développement. Ainsi, bien que souvent stéréotypés, les personnages ont de la profondeur dans le jeu. Dans la version animée, comme il n’est pas question d’approfondir avec chaque personnage plus que nécessaire afin de faire plaisir à l’auditoire, le spectateur n’a pas accès à autant de profondeur. Dans les jeux d’harem, le personnage principal féminin n’a pas d’importance puisque c’est le joueur qui prend les décisions. Cela se traduit souvent dans la version animée par un protagoniste qui manque de personnalité et d’initiative, qui est trop polie et gênée, qui ne parle pas beaucoup et se trouve à la limite du niais. Bien qu’un tel protagoniste me tombe royalement sur les nerfs, je pense qu’on ne peut pas faire autrement puisque celui-ci n’a pas le choix d’être ainsi. Le but du personnage principal dans le harem est de rester neutre et de laisser les hommes se pavaner devant les spectatrices, l’accostant de temps à autres afin de nourrir les phantasmes de l’auditoire. C’est triste et plutôt sexiste, mais c’est ainsi fait. Il y a une tonne d’histoires avec des héroïnes fortes et intelligentes si cela vous intéresse. Je ne ferai qu’une entrée de blog sur le type harem donc soyez gentils.
DONC. Je voulais ab-so-lu-ment faire une entrée de blog sur les animes harem sortis cette saison afin de pouvoir expliquer ce phénomène typiquement japonais mais, comme ils ne sont pas encore terminés, je me suis tapée l’entièreté de Kagami no Asobi qui est sorti l’an dernier en me disant qu’un harem équivalait bien un autre. Et puis, pour être franche, je ne suis pas fan des harems de cette saison.
Histoire
Le concept de Kagami no Asobi est, pour une fois, quelque chose d’unique et ne sert pas uniquement de toile de fond. Yui Kusanagi est une étudiante ordinaire qui se retrouve téléportée vers un monde parallèle lorsqu’elle touche une relique d’épée dans l’entrepôt du temple de sa famille. Elle fait la rencontre de Zeus, seigneur des dieux et créateur du jardin dans lequel elle se trouve. Celui-ci lui explique que cet endroit a été créé afin d’apprendre à quelques dieux de plusieurs mythologies ayant perdu leur connexion avec les humains comment comprendre le cœur des hommes et Yui Kusanabi est là pour le leur enseigner. Ces dieux ne peuvent pas utiliser leur pouvoir dans le jardin de Zeus et celui-ci ne les relâchera que lorsqu’ils auront terminé leur apprentissage. Du moins, c’est ce qui est prévu pour la moitié de la série. La deuxième moitié nous montre que Zeus avait en fait un autre plan pour les dieux, ayant lu dans l’avenir un sombre destin pour eux et voulant l’éviter à tout prix.
Bien, sans plus.
C’est malheureusement le cas d’une bonne partie des harems, mais Kamigami l’est pour une autre raison. Pourtant, le visuel est très beau, les hommes sont très séduisants, les costumes sont bien et la dynamique entre eux et Yui diffère des autres harems. Ici les personnages masculins sont difficiles d’approche, ils ne sautent pas tous sur le personnage féminin avec comme raison une attirance quelconque. C’est plutôt le protagoniste qui doit fournir des efforts pour regrouper tout le monde afin d’arriver à un but commun au groupe : sortir du jardin de Zeus. Yui prends des initiatives, parle lorsque la situation semble désespérée et on comprend qu’elle ne parle pas beaucoup parce qu’elle est polie, non pas parce qu’elle est nunuche. L’histoire n’est pas trop pressée dans le temps et les actions normales des personnages nous fait oublier le moment ultime où ils pourront ou non partir du jardin. Le travail est plutôt bien exécuté pour un 12 épisode et la transition entre les personnages est plus subtile que, disons, Diabolik Lovers (je vous jure, cet anime a dû être écrit sur du papier de toilette).
Ce qui fait que cet anime n’est pas extraordinaire, c’est qu’il manque plusieurs éléments. Premièrement, la trame musicale est décente, sans plus. Aucune musique ne sort du lot, même l’intro et la musique des crédits ne restent pas dans la tête. Les voix des personnages sont très bien interprétées par les acteurs, par contre, donc bravo sur ce point. Étant donné que la moitié de l’anime s’attarde sur les activités de la vie humaine comme les festivals et les piqueniques et que l’autre moitié met de l’avant l’histoire principale, il reste peu de temps pour faire évoluer les personnages séparément. Mis à part le protagoniste et 2-3 autres personnages mis de l’avant, tous les autres manquent de profondeur. Dyonysos par exemple, le dieu du vin, ne parle QUE de vin durant tous les épisodes. Ce type d’anime se concentre pourtant habituellement à développer un attachement entre le public et les personnages. Pourtant rien. Mon dieu préféré après les 12 épisodes ne fait même pas partie des principaux dieux. Pourquoi? Parce que ce personnage secondaire est le seul qui ait eu un moment plus « sensuel » (si on y pense bien fort) avec Yui à presque chacun des épisodes. Il s’agit même de son mouvement signature, ce qui est devenu hilarant lors de la scène ultime où l’émotion aurait dû atteindre son climax.
Du coup, je pense que le studio Broccoli a visé à côté du but en se disant qu’un anime harem où l’héroïne prend les devants et où il n’y a pratiquement pas de fan service (c’est-à-dire des moments spécialement conçus pour raviver les fantasmes des spectateurs) plairait à ses auditeurs. Je ne pense pas avoir perdu mon temps puisque la série était plutôt drôle et rafraîchissante, mais je ne recommanderais pas non plus de regarder Kamigami no Asobi, sauf si vous êtes curieux et vous voulez découvrir le genre harem mais que voir des gens s’embrasser vous met mal à l’aise. Les personnages ont l’air prometteur pourtant, alors je recommanderais de jouer au jeu si cela vous intéresse. Je donne 5 étoiles, parce que j’aime les hommes chauds et parce que le studio a bien délivré le produit de façon générale. Et parce que n’ai pas pu m’empêcher de rire en voyant ces étudiants se transformer comme Sailor Moon lors du dernier épisode.
L’histoire tourne autour de Yukihira Sôma, 16 ans, qui a grandi en aidant son père dans le restaurant familial. Son unique rêve à est d’un jour reprendre le restaurant et de dépasser les compétences culinaires de son père avec qui il compète sans arrêt. Son père décide un jour de fermer le restaurant et de quitter le pays. Il envoi X dans une institue culinaire de calibre internationale destinée à la crème de l’élite où seulement 10% des étudiants graduent. Les 90% restants sont éliminés grâce à une série d’épreuves parsemant leurs études, notamment un camp d’entraînement intensif. L’histoire comme telle est assez clichée. Une école sert de toile de fond et nous suivons un protagoniste faire des apprentissages à travers une série d’épreuve, se faire des alliés et des ennemis. Les ennemis et les apparaissent les uns après les autres et deviennent de plus en plus forts. Dans un shonen type, le héros gagnerait de plus en plus de pouvoirs spéciaux mais ici, Sôma est déjà excellent et ce sont ses alliés et ses ennemis et évoluent grâce à lui.
Visuel et musique
L’anime donne faim, ne regardez pas Food Wars sans quelque chose à manger ou votre expérience risque de tourner en torture. La façon de présenter les scènes et la musique pompent le spectateur même s’il sait ce qui s’en vient. Le visuel est décent et plutôt générique mais l’animation est très bien réalisée comparativement à d’autres productions sortie cette saison, donc je donne un 7/10 en montant à la production. En ce qui a trait à la musique, elle est très bien exécutée, bien que générique encore une fois, et c’est elle qui donne vie à l’anime. Ce qui a de spéciale avec la trame sonore, c’est qu’elle est utilisée pour donner du suspens, comme toute bonne trame sonore devrait faire, mais dans le cas de Shokugeki no Sôma il n’y a pas de suspens. On sait que le héros va gagner et même lorsqu’il ne gagne pas il ne ressort pas perdant du combat pour autant.
Les personnages
Plus important encore que le protagoniste, la nourriture. L’anime tourne autour de la nourriture. Celle-ci devient un être à part entière pouvant procurer des orgasmes et faire voyager les personnages dans des univers parallèles. Beaucoup d’emphase est mis sur les plats une fois terminés, donnant l’eau à la bouche à chaque épisode. Pourtant, peu d’attention est accordée à dessiner la nourriture durant sa préparation. Étant donné la quantité de détail donné pour décrire la préparation de la nourriture, il semble déplorable que le visuel ne suive pas.
Le héros principal est construit de manière à être la locomotive du récit. Il n’est jamais démotivé et a en lui une conviction inébranlable, même lorsqu’il se bat contre les meilleurs chefs. Ce que pensent les autres de lui ne le dérangent pas et l’institut culinaire ne représente pour lui qu’une marche de plus vers la victoire contre son père. Il est tellement talentueux en cuisine qu’il pourrait ouvrir un restaurant pour la haute classe à n’importe quel moment mais, étant donné qu’il n’a peu eu de formation comme ses camarades de classe, il doit utiliser ses compétences et son expérience pour pallier à ce manque de connaissances. Le personnage en tant que tel manque de saveur et le fait qu’il sache lui-même qu’il va gagner chaque combat peut sembler dérangeant, d’où le besoin pour lui d’être accompagné par un personnage secondaire au caractère opposé.
Ce personnage secondaire se présente dès les premiers épisodes sous le nom de Megumi. Megumi est une jeune femme sans confiance en elle mais avec énormément de potentiel. Sôma la pousse à prendre des risques tout au long de l’histoire et prend parti pour elle et tout au long de la 1ère saison, elle prend confiance en elle et arrive à utiliser son plein potentiel vers la fin de l’anime. Megumi est le genre de personnage qu’il est agréable de voir s’épanouir, au début avec l’aide de son entourage, puis par elle-même lorsqu’elle est assez forte. On se questionne cependant vers la fin de l’anime, alors qu’elle sert son plat au jury de la compétition culinaire : est-ce qu’elle a atteint son plein potentiel? Va-t-elle stagner comme le personnage principal?
Antagonistes clichés
Bien entendu, pour un protagoniste cliché il faut des antagonistes clichés. Notons entre autres l’Italien Takumi Aldini et la Tsundere Nakiri Erina. Commençons d’abord par Aldini. Pourquoi un prénom japonais alors qu’il est italien et a visiblement passé toute sa vie en Italie et que nul par dans l’anime nous ne voyons un de ses relatifs se présenter comme étant japonais? J’ai peut-être manqué quelque chose, mais je pense que ce n’est pas expliqué de l’anime. Ensuite, alors que son frère jumeau arrive à se détacher comme personnage et à suivre son propre parcours évolutif, Takumi n’a qu’une idée en tête : battre Sôma et lui prouver que lui, riche fils de cuisinier de haut calibre, est supérieur à un fils de cuisinier de restaurant familial inconnu. Il s’agit là du même objectif pour à peu près tous les élèves de l’institut culinaire. L’autre antagoniste, Nakiri Erina, est le summum même du cliché tsundere (okay peut-être pas mais elle est quand même intense). Elle ne peut s’avouer être secrètement en amour avec Sôma et adorer sa cuisine, de par son statut, mais aussi parce que c’est la seule personne qui ne se prosterne pas devant elle. Elle est surnommée par les chefs de partout dans le monde la «langue de Dieu» puisqu’elle est capable de détecter la qualité et le goût de chaque ingrédient dans une recette mieux que n’importe quel fin palais.
Hyper sexualisation
Shokugeki no Sôma devrait être inséré dans la définition de «food porn», puisque l’anime ressemble à une sorte de pornographie culinaire comique. Pas un seul épisode ne se passe sans nudité – censurée par l’auteur bien entendu. L’équipe de Shokugeki no Sôma est composée d’un auteur peu connu, d’un artiste œuvrant dans le hentai (manga pornographique) et d’un chef cuisinier. Donc, non seulement les filles portent la mini-jupe et les haut moulants des seins de taille G+, les garçons aussi ont droit à leur moment de vêtements moulants et de nudité. De plus, afin que le spectateur saisisse à quel point la nourriture préparée est bonne, les auteurs ont jugé pertinent de faire orgasmer les personnages lorsqu’ils mangent quelque chose de bon, notamment celle préparée par Sôma. En voici quelques exemples :
Recommandations
Pour ceux qui peuvent supporter le genre de scène montré plus haut. J’ai trouvé la première saison particulièrement drôle, même si la répétition des orgasmes culinaires devient redondante. Je tiens à préciser cependant que ce que j’ai trouvé drôle était l’utilisation des clichés et non pas les blagues en tant que telles. L’histoire, les personnages, les blagues et les clichés ont déjà été reproduits à maintes reprises et parfois de meilleure façon que dans Shokugeki no Sôma. Je ne sais pas à quel point l’anime peut être drôle sans quelques références, mais je vous propose de vous essayer si vous n’avez encore jamais vu de comédie en anime. L’histoire est légère avec juste une pincée suspens et elle est bien porté par les personnages hauts en couleur (bien que clichés). La comédie m’a donné envie de regarder la suite et je trouve intéressant qu’il y ait une description de la manière dont les plats sont préparés.
Bonjour tout le monde! Je tiens à m'excuser de ne rien avoir posté pendant si longtemps (presque un mois!). Pour me faire pardonner, j'ai décidé de faire une analyse comparative de deux séries plutôt que d'en aborder une seule.
Avant d’entâmer les animes de la nouvelle saison, je me suis laissée séduire par la publicité d’Arslan Senki et j’ai écouté la première saison de l’anime dans son entièreté. En fait, je ne pensais pas m’être rendue à la fin avant de faire les recherches pour cet article et de lire que la première saison n’avait que 25 épisodes. C’est plutôt courant dans le monde de animes et j’aurais dû m’y attendre, mais la fin de la 1ère saison me laisse sur une faim amère. Je ne sais pas si j’ai vraiment hâte de voir la suite ou bien si je vais la regarder seulement pour m’assurer que je n’avais pas tort lorsque je me disais que j’avais vu bien mieux. Lorsque je dis mieux, je veux parler de Vinland Saga – ceci est mon opinion uniquement. Je me suis demandé pourquoi Vinland Saga n’aurait pas aussi sa propre version animée, si le manga était si bon que cela. Après quelques lectures, j’en suis venue à une série d’hypothèses. Mais avant de vous les présenter, voici une courte description des deux œuvres que je tiens à comparer :
Ce qu’est arslan senki
Les Chroniques d'Arslân (アルスラーン戦記) est une série de romans d'heroic fantasy de Yoshiki Tanaka dont le premier tome est paru en 1986 et qui est toujours en parution. Les romans on eu droit à une adaptation en OVA (original visual adaptation), en manga, et maintenant en une série animée adaptée du manga. Notons que le manga Arslan Senki a été écrit par Hiromu Arakawa, l’auteure du manga de renommée internationale Full Metal Alchemist (FMA). Les chroniques suivent le trajet d’Arslan, fils du roi de Parse, alors que celui-ci doit reprendre le royaume conquis par son cousin, qui se serait allié aux forces du royaume ennemi afin de venger son père tué par le père d’Arslan. Au cours de son voyage, Arlsan se fera beaucoup d’amis grâce à sa bonté et sa compassion et il se posera plusieurs questions sur la valeur des vies humaines et sur les conflits de religion. Il vivra notament une relation compliquée avec Étoile, un guerrier ennemi qui, à force de discussions avec Arslan, remet en question les préjugés envers les pratiquants de religion. La première saison comporte 25 épisodes d’une vingtaine de minutes et laisse le spectateur devant le héros menant son armée vers Parse afin de reprendre la capitale. La prochaine saison est prévue pour en 2016.
Ce qu’est vinland saga
Vinland Saga (ヴィンランド・サガ) est un manga historique écrit et dessiné par le mangaka Makoto Yukimura, l'auteur de Planetes. Mêlant personnages et évènements historiques avec de nombreux éléments fictifs, Vinland Saga est le récit de la vie d'un jeune islandais, Thorfinn Thorsson. Celui-ci voit sa vie basculer lorsque son père est assassiné par des pirates. Animé par la vengeance, Thorfinn suivra puis intégrera cette bande, avec le désir affiché de tuer dans un duel loyal l'assassin de son père. La quête vengeresse de Thorfinn est le fil rouge du prologue de l'histoire (tomes 01 à 08). Elle le mènera notamment à participer à l'invasion de l'Angleterre par les danois, au début du xie siècle. Cette partie de l'histoire traite de sujets divers tels que la guerre, la politique, la religion, et brosse un portrait convaincant et humain de la vie quotidienne des populations victimes de la guerre mais aussi et surtout des guerriers, bien loin des clichés véhiculés habituellement par les Vikings. À partir du tome 08 débute le deuxième arc de l'histoire. L'action quitte les champs de bataille anglais, tandis que le thème de la guerre fait place à celui de la rédemption.
Différence entre les deux animes et théories
Les avis sont divisés quant à la qualité de la production Arslan Senki. D’une part, la musique est parfaitement exécutée et en harmonie avec l’univers de la série. Elle ajoute sans équivoque un plus à la série. D’une autre part, le visuel est plus problématique. Du CGI de style «old-school» est largement utilisé pour les scènes de combat. Ce style graphique rétro sur lequel se base la série ajoute pour certains un charme à l’animation. Quant à moi, je fais partie de ceux qui pensent que ces CGI sont dépassés et gâchent en quelque sorte l’expérience épique à laquelle le spectateur s’attend. Pour le reste, il s’agit d’un dessin typiquement shônen (dédié aux garçons) et le style rappellera d’ailleurs à ceux qui l’ont écouté FMA (vous remarquerez la ressemblance des visages et des yeux, surtout).
Pour sa part, Vinland Saga a un dessin plus réaliste jusque dans les imperfections des personnages et comportant beaucoup de traits, ce qui est plus difficile à transférer à l’animation. Le dessin rappellera aux lecteurs Shingeki no Kyojin (Attack on Titan), dont le style de l’auteur a été perdu à la transposition en anime pour les besoins de la cause – j’imagine déjà l’équipe d’animation se tirer les cheveux devant l’impossible tâche que représenterait d’animer le manga tel quel. Cette difficulté de transposition à l’animation pourrait donc être un frein.
Rythme des histoires
Un second frein à l’adaptation de Vinland Saga en anime est son rythme. Comme le mentionne l’auteur du blog Otakuness, très peu de studios de production investissent encore dans des séries à longue halène. Si plus de 300 épisodes seraient nécessaires à la série Arslan Senki afin de délivrer son histoire – comparativement à un TRÈS faible 25 épisodes – il en faudrait sans doute le double à Vinland Saga étant donné la lenteur de l’intrigue – et c’est peu dire quand on pense que 8 tomes (c’est-à-dire 8 bandes dessinées) représentent le PROLOGUE de l’histoire complète et que l’auteur travaille à l’histoire depuis plus de 10 ans. Je ne supporterais pas, comme probablement d’autres fans de la série, de voir Vinland Saga se réduire en une ou deux simples saisons de 25 épisodes. Je suis du même avis que d’autres blogueurs lorsque je dis qu’Arslan Senki est trop condensé. Trop de détails sont omis et le rythme est trop rapide, ce qui fait que les personnages sont sans profondeur et que certains morceaux du récit font plus ou moins de sens et ce, même rendu au dernier épisode de la saison. Cependant, ce rythme semble tout à fait adapté à son public cible, plus jeune et en désireux de scènes épiques sans toutefois entrer dans les détails.
Arslan Senki offre à première vue un combat direct entre le bien et le mal, sous lequel on décèle quelques questionnements d’actualité. Le timing de la série me semble tout à fait adéquat puisqu’on y dépicte une guerre entre deux empires, un occidental et l’autre oriental, camouflé par un conflit de religion. «La valeur d’un être humain non-croyant comparativement à un être humain croyant» est tout à fait d’actualité et le fait qu’Arlsan se pose comme personnage détaché du monde est semblable à celui des jeunes gens observant les conflits armés présents de l’extérieur. Vinland Saga n’a malheureusement pas un aussi bon timing, mais traite de sujets universels d’un point de vue humain.
Ma prochaine hypothèse se base sur la notoriété des auteurs et réalisateurs. Abe Noriyuki a été le directeur de grands succès dans le genre shônen, tels que Yū Yū Hakusho et Bleach. Hiromu Arakawa l’auteure du manga de renommée internationale Full Metal Alchemist, un rare manga à avoir obtenu deux adaptations animées en plus d’une foule d’OVA et de jeux vidéo. En comparaison, Makoto Yukimura (l’auteur de Vinland Saga) n’a que deux autres mangas à son actif, dont un seul ayant eu un certain succès. Il est évident que n’importe quel investisseur porterait son attention sur Arslan Senki, puisqu’il s’agit d’une valeur sûre pour l’industrie. Le choix de baser l’anima sur la série manga est aussi un choix judicieux puisque, comparativement à la version écrite qui n’est toujours à suivre, le manga a donné une fin propre à l’histoire et en a fait une adaptation plus concise à la portée d’un public plus jeune (le même que celui de FMA). En cet aspect, la série Vinland Saga s’adresse à un public plus âgé et la complexité des dilemmes proposés dans le manga demandent un effort de réflexion difficilement atteignable lorsqu’on regarde la télévision.
Pour toute ces raisons, il me semble évident qu’Arslan Senki est une excellente production pour l’animation (malgré la pauvreté de l’histoire dû à sa condensation) tandis que Vinland Saga se doit de rester en version papier uniquement. Je conseille de suivre l’œuvre écrite Arslan Senki ou encore de lire le manga Vinland Saga pour ceux qui, comme moi, préfèrent leur récit historique avec beaucoup de complexité et de détail.
Pour les fans de
manga et d’anime, l’automne est aussi synonyme de nouvelles sorties (un peu
comme des sorties au cinéma annoncées avant le temps des fêtes). J’utilise
Myanimelist.net afin de mettre à jour la liste ce que j’ai regardé, me souvenir
de ce que je planifie regarder ou encore me tenir au courant de ce qui s’en
vient. Le site communique aux utilisateurs les sorties des prochaines saisons,
au cas où il n’y aurait pas déjà assez de contenu pour satisfaire les
inconditionnels. Comme il y a énormément d’animes annoncés cette saison qui me
semblent pertinents, je consacrerai mon post uniquement aux sorties d’anime et
vous encourage à visiter le site afin de visionner la liste des sorties manga.
La sortie TV au Japon de chacun de ces animes étant prévue dans les deux
prochains mois, je ne ferai leur revue qu’en 2016 probablement, ce qui devrait
vous laisser le temps de les visionner.
Nouvelles sorties
– Vue d’ensemble
À première vue,
on remarque beaucoup de suites d’histoires à succès et d’animes pour fille. L’anime
romantique de type harem inversé – où plusieurs garçons évoluent de façon
romantique autour d’un personnage principal féminin – est encore au goût du
jour. À noter : 2e saison de Diabolik Lovers, Dance with
Devils, High School Star Musical, (et pourquoi pas même Ame-iro Cocoa et Tantei
Team KZ Jiken Note ?) Parmi les suites d’histoires à succès, les plus
notables et probablement attendues des fans sont : Noragami Oragoto, Owari
Seraph, Haikyuu, Shingeki ! Kyojin Chuugakkou (la 2e parodie
d’Attack on Titan), Soukyuu no Fafner, World Trigger, Gundam, Pokemon XY&Z
… Oui, encore un Pokemon! Encore un Gundam!
Ce que j’attends
avec impatience
Young Black Jack
– les fans du très populaire Black Jack se réjouissent du retour de Black Jack
alors que l’anime revisite les débuts du célèbre chirurgien. L’histoire prend place
en pleine guerre du Vietnam et promet d’être intéressante.
Kowabon – cette
nouvelle animation d’horreur sera réalisée grâce à la rotoscopie, qui permettra
aux créateurs de reprendre des prises de vue réelle afin de les redessiner puis
de les animer. J’aime les animes d’horreur et le travail laborieux seul demande
à ce qu’on s’attarde sur cette sortie.
Lupin
III (2015) – La nouvelle série suit l’histoire de Lupin III et se
déroule en Italie. Il semble s’agir d’un remaster des anciennes versions mais,
comme je n’ai pas eu la chance de les écouter, je vais commencer par cette
version puis retourner dans le temps.
Hokuto no Ken : Ichigo Aji – Il s’agit d’une parodie de
l’anime original Fist of the North Star. L’anime original est déjà assez drôle en soit (sans que ce soit voulu) étant
donnée son âge, sans parler de la pauvreté des doublages français. Il est
cependant resté ultra populaire au Japon, d’où ce spécial satyrique.
Quelles sont vos attentes pour la saison d'automne 2015? Quelles animes avez-vous envie de regarder avec impatiente? Envoyez-moi vos commentaires :)
L'entreprise de la bande dessinée et du dessin animé au pays du soleil levant s'est, dans les dernière décenies, consacrée à créer du contenu pouvant plaire à un public de tous les âges et de tous les milieux. Comparativement, l'entreprise occidentale se concentre sur une production destinée principalement à un jeune public ou à un public familial. En fait, le dessin animé et la bande dessinée représentent une véritable industrie au Japon, engendrant d'énormes retombées chaque année et modifiant de façon considérable la culture-même du pays.
Cette différence majeure fait en sorte qu'il est possible pour n'importe quel Japonais d'apprécier une oeuvre qui s'intéresse à ses problématiques, ses idées et son mode de vie. Cela se traduit aussi par des oeuvres ayant une certaine profondeur.
Sur ce blog, je tenterai de vous faire part de mon amour pour les productions japonaises en vous donnant un aperçu de productions qui m'ont touchées. Pour chaque oeuvre, je ferai d'abord un résumé avant de donner mon appréciation générale basée sur certains critères, dont la trame sonore, l'attrait visuel, la construction du scénario, des personnages, etc. Je tiens à préciser qu'il ne s'agit que de mon opinion et je vous encourage à vous faire votre propre idée de chacune de ces oeuvres en vous rendant sur les sites qui se trouvent dans la section des liens utiles.